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Publié par Peppino

Panorama immobilier des P.O.

La Semaine du Roussillon dresse un état du marché immobilier. Le début d’année 2013 est marqué par une nette baisse des ventes, et le marché s’annonce rude pour l’année à venir.

Le fait que 40% des agences immobilières des P.O. ont fermé depuis 2008 est révélateur d’un secteur qui a explosé fin des années 9à et début des années 2000, et qui s’est refermé depuis 4 à 5 ans. L’année 2012 a été morose. La baisse d’activité est estimée entre 10 et 15% dans le département des P.O. selon les analyses du Crédit Foncier.

« Globalement, le marché est tendu, constate J-Ph. Schemla, administrateur de la FNAIM. Il y a un ralentissement réel sur l’ensemble du département comme au niveau national et mondial. Il ya vraiment un sentiment de « catastrophisme » relayé fortement par les medias qui n’est quand même pas conforme à la réalité. Le marché est difficile, les gens ont peur. Il faut casser cela pour que le marché reparte. Il faut aussi que les banques jouent le jeu… Pourtant il y a actuellement des raisons réelles d’acheter de l’immobilier. La pierre reste la pierre. C’est toujours une valeur refuge. Ensuite, on a des taux d’intérêt au plus bas. On a des prix comme on n’en avait pas depuis trois ou quatre ans. »

Le constat est confirmé par les notaires des P.O. Notamment sur le nombre de transactions dans l’ancien. De Septembre à aujourd’hui, il y a eu une forte baisse des ventes. Le marché s’était déjà bloqué à fin Janvier 2012. Cela devrait repartir en Avril.

En termes de prix, quel que soit le type de biens, maisons, appartements ou terrains, les valeurs ont commencé à baisser depuis 2010. On retrouve, pour certains d’entre eux, les prix d’il y a 10 ans. Il est vrai que les prix ont explosé depuis 2000, pour pratiquement doubler. Ce qui n’est pas le cas pour la plupart des revenus.

Ce qui laisse de belles opportunités aux acheteurs qui, pourtant, ne se précipitent pas, loin s’en faut.

Panorama immobilier des P.O.

Le marché immobilier par secteur

Perpignan et périphérie

C’est difficile depuis le dernier trimestre 2012. Il y a une baisse des prix de 5 à 10%. On vend plutôt des résidences principales. Le nombre de résidences à la vente serait en hausse, ce qui donne du choix à l’acquéreur éventuel, avec une bonne qualité de biens et dans le prix du marché. Ce qui se vend bien, ce sont les biens entre 120 et 180 000 euros. On vend aussi des biens de 400 000 euros. Au milieu, les produits immobiliers autour de 250 000 euros se vendent plus difficilement.

Le littoral

C’est très calme, beaucoup plus que l’année dernière. C’est une des plus grosses crises que l’on ait connu. C’est le neuf qui souffre le plus. Sur Canet, on vend surtout du studio et du F2 avec un bon rapport qualité-prix. Sinon, cela ne marche pas. Les villas, c’est plus difficile actuellement. Les clients ont budgets autour de 200 000 euros, et les prix de vente tournent autour de 250 000 euros. Les étrangers n’achètent plus, mais ils vendent, les Irlandais en particulier.

Cerdagne Capcir

« On est en stand-by, témoigne un agent immobilier. Pas une seule visite depuis le début de l’année jusqu’au 15 Mars. En automne, on avait fait des petites ventes, entre 35 000 et 70 000 euros. La clientèle espagnole ne vient plus. Certains clients espagnols revendent leurs biens à perte. On a passé des années difficiles mais avec quelques ventes, là cela a été zéro. Mais il y a une reprise depuis mi-mars. »

Panorama immobilier des P.O.
Panorama immobilier des P.O.

Les perspectives du Crédit Foncier

En 2012 le marché résidentiel a connu une baisse d’activité de 10 à 15% et un tassement des prix. Quel que soit le segment de marché (neuf, ancien, terrain à bâtir), l’essentiel de l’activité se concentre sur les « petits prix ». La situation ne devrait pas s’améliorer compte tenu des perspectives économiques pessimistes. On peut craindre pour 2013 un marché immobilier résidentiel assez figé. Les valeurs demeureront globalement dans une tendance baissière.

Source: La Semaine du Roussillon du 25 avril 2013

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