L’épargne davantage taxée
Les députés ont approuvé ce mercredi la hausse des prélèvements sociaux sur certains produits d’épargne, comme l’assurance-vie, le PEA ou le PEL.
Les députés ont adopté mercredi en début de soirée, par 64 voix contre 22, l’une des mesures les plus controversées du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2014. Malgré l’opposition virulente du centre et de la droite, l’Assemblée a entériné la hausse des prélèvements sociaux sur les revenus de l’épargne. Sont concernés les placements exonérés d’impôt sur le revenu: assurance-vie, plan d’épargne logement (PEL) et surtout plans d’épargne en actions (PEA).
Le mode de calcul des prélèvements va changer pour les contrats déjà signés. On tiendra compte désormais du taux de prélèvements sociaux en vigueur au moment du dénouement du contrat, soit 15,5% au total actuellement.
L’alourdissement de la fiscalité est effectif à partir du 26 septembre 2013, date à laquelle la mesure a été annoncée par le gouvernement. Il rapportera 600 millions d’euros aux finances publiques l’an prochain, contribuant à réduire le déficit de la Sécurité sociale.
Critiquée par la droite qui accuse « d’acharnement à détruire l’épargne des français », cette mesure « incompréhensible » touchera surtout « l’épargne des classes moyennes ».
Une mesure de «simplification» défend l’exécutif, et aussi d’«harmonisation» : tous les produits d’épargne seront désormais taxés de la même façon.
Ce jeudi matin, le ministre délégué aux relations avec le parlement Alain Vidalies a contesté que l’épargne des Français était attaquée.
«On n’attaque pas l’épargne des Français», a-t-il contesté, «c’est une mesure d’harmonisation. »…« Si vous avez une épargne et que vous ne la liquidez pas, vous ne payez rien», a-t-il fait valoir.
Cette défense pourrait faire sourire, si elle ne laissait pas le goût d’être pris pour des gogos !
L’épargne n’a pas vocation à ne jamais être utilisée !
Quant à l’harmonisation, oui c’est clair : il n’y aura bientôt plus un seul secteur de la vie et des finances des français dont la fiscalité ne s’alourdit pas !
Peppino
Source : Les Echos