Entre particuliers ou par Agence: les vrais chiffres (2)
Suite à l'étude IFOP-Dauphine présentée dans mon article précédent, des esprits chagrins m'ont fait part d'un certain scepticisme : ce n'est qu'un sondage, qui plus est commandé par un site pro-agents. Je ne résiste donc pas à la pulsion défensive mais néanmoins éclairante de communiquer une synthèse d'une publication du CGEDD sur les parts de marché des mises en relation de 1945 à 2005.
Le CGEDD (Conseil général de l'écologie et du développement durable) s'appuie sur les données de l'INSEE et des Notaires. Les chiffres de l'étude IFOP pour 2011-2012 corroborent la tendance des statistiques (le "trend") de 1945 à 2005.
Que dit cette étude publiée en 2010 ?
<< Les enquêtes logement fournissent, pour les résidences principales occupées par leur propriétaire, le mode de mise en relation avec le propriétaire précédent, selon l’année d’achat. Les évolutions suivantes apparaissent clairement :
- la part de marché des agences immobilières (et des autres professionnels de l’immobilier assimilés), qui était presque nulle à la Libération, a depuis lors augmenté d’environ un point par an et est voisine de 60% en 2005,
- symétriquement, la part de marché des relations personnelles a diminué régulièrement depuis la Libération d’environ un point par an, de 80% à environ 20%,
- la part de marché des notaires a décru tendanciellement depuis la Libération, et n’était plus que d’environ 7% au début des années 2000,
- la part de marché des petites annonces a augmenté régulièrement depuis la fin des années 1960 jusque dans les années 1980, et est depuis lors stable aux environs de 15%. >>
Ces parts de marché concernent uniquement les logements anciens qui après leur achat deviennent la résidence principale du nouveau propriétaire. Elles ne sont donc pas nécessairement représentatives de celles relatives aux autres logements achetés anciens : ceux qui deviennent après achat une résidence secondaire, un logement locatif, un logement occupé gratuitement ou un logement vacant. Sur les années 2000, elles sont cependant voisines de celles qui peuvent être extraites des bases de données notariales et qui sont relatives à l’ensemble des logements anciens, toutes destinations confondues.