Les agences immobilières forcées d'adapter leur stratégie face à la crise.

« Près de 10 000 suppressions d'emplois et jusqu'à 3 000 fermetures d'agences en 2012. Les perspectives dessinées par la Fédération Nationale de l'Immobilier (Fnaim) dès cet été, et réitérées lundi et mardi 11 décembre à l'occasion de son congrès annuel, ont de quoi effrayer le secteur immobilier».

Article du Monde 11/12/2012. Résumé:

Alors que l'année s'achève, l'inquiétude est d'autant plus vive que la profession a souffert d'une importante baisse d'activité : "Moins 20 % environ de transactions immobilières sur un an dans l'ancien et de - 30 à - 35 % sur les dix-huit derniers mois", estime Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris-Ouest, qui constate un "effondrement du marché spectaculaire".

DES "EFFETS D'ANNONCE" QUI "FONT PEUR"

Néanmoins, les patrons des grands réseaux estiment que le marché n’est pas bloqué, il est simplement ralenti, par un manque de confiance dû aux annonces du gouvernement qui semble vouloir punir les propriétaires. Evolution en yoyo de la fiscalité, contraction du pouvoir d’achat immobilier, durcissement de la distribution de crédit, le marché reste très attentiste malgré qui prix qui se stabilisent et des taux d’intérêt extrêmement bas.

EXPERTISE CONTRE SURESTIMATION

Les professionnels du secteur veulent croire que leur bonne connaissance du marché jouera en leur faveur pour enrayer la baisse de l’activité, en particulier en cette période de crise. "L'immense majorité des particuliers ont tendance à surestimer le prix de leur bien. Quand ce dernier est toujours sur le marché plusieurs mois après, ils finissent par se tourner vers nous pour corriger le tir", observe Laurent Vimont, Président de Century 21.

En outre, une bonne partie du marché "n'appartient pas encore aux professionnels du secteur et reste à conquérir", renchérit François Gagnon le patron d’Era. En effet 68 % des transactions immobilières sont réalisées par l'intermédiaire d'agences immobilières, alors que les services de mise en relation entre particuliers sont à l'origine de 19 % des transactions et que les autres canaux (notaires, famille, amis, etc.) n'en représentent que 13 %.

C’est justement en période de conjoncture difficile qu’il faut recruter et se développer.