Observatoire du « moral » immobilier.
Le moral de l’immobilier, c’est le ressenti des acheteurs par rapport au marché. Les différents éléments que sont l’évolution des prix, les taux bancaires ou encore les décisions politiques sont des facteurs influents de ce moral. Mais, d’autres critères rentrent en compte. Logic-Immo a donc mené une étude pour observer, analyser et comprendre tout cela. Une approche originale, pleine de surprises et de constats intéressants.
Comment les intentions d’achat et de ventes évoluent-elles?
Le nombre d’accédants à la propriété se chiffre à 2,5 millions en janvier 2014 à comparer à 3 millions un an plus tôt. Du côté de l’offre, le nombre de propriétaires mettant un bien en vente se maintient à 2,0 millions. Ces chiffres ne laissent pas entrevoir de rebond du marché.
La pénurie de logements perçue continue de se faire sentir et la recherche d’un bien reste un parcours anxiogène.
Toutefois, ils sont moins nombreux à trouver le choix de biens restreint: 50% en janvier 2014 contre 68% en 2011. Il en est de même pour les délais pour trouver le bien qui leur convient, ils sont 56% à les trouver longs contre 70% trois ans plus tôt. Ce sont des signes d’un rapport de force plus équilibré entre vendeurs et acquéreurs, au bénéfice des acquéreurs.
En 2014, moins d’acheteurs et plus de vendeurs, on assiste donc à un rapport de force plus équilibré entre les acheteurs et les vendeurs.
Concernant la perception du choix de biens, elle progresse en 2014. Les acheteurs trouvent qu’il y a plus de biens sur le marché, donc plus de choix, mais aussi un pouvoir de négociation accrue pour les acquéreurs qui seront plus regardant sur le prix et demanderont plus de baisses de prix.
Est-ce que les acquéreurs pensent que 2014 est l’année pour acheter ?
Si le nombre de candidats à l’accession baisse, ceux qui maintiennent leur projet d’acquisition pensent que les conditions d’achat sont bonnes en ce début d’année 2014.
L'accès au crédit
Les taux d'intérêt sont bas. Toutefois, l’accès à ces taux attractifs semble trop difficile pour 52% d’entre eux. Un sentiment qui peut les décourager même avant de déposer un dossier. Les garanties demandées sur leur situation professionnelle (CDI, durée d’emploi, etc.) et l’apport à fournir sont perçus comme les principaux obstacles.
Pour les acquéreurs les prix devraient baisser
Réconfortés par les corrections enregistrées sur les prix courant 2012 et 2013, les acquéreurs immobiliers sont plutôt optimistes sur l’évolution des prix immobiliers dans les mois à venir. 48% pensent que la tendance baissière va continuer et 41% prévoient une stabilisation. Cette perception de tendance baissière des prix devrait les amener soit à négocier, soit à différer leur achat.
59% des projets immobiliers en cours vont se concrétiser à court terme
Les 2,5 millions d’acquéreurs restant sont relativement optimistes quant à la réalisation de leur projet immobilier à court terme. 59% croient en l’aboutissement de leur acquisition dans les 6 mois à venir, seuls 28% sont sceptiques.
Les freins possibles restent les prix élevés (pour 65%) et le manque de biens immobiliers (56%). On note une progression des facteurs liés à l’obtention de leur prêt immobilier: une remontée possible des taux d’intérêt (26%) et un durcissement des conditions d’octroi de crédit (21%).
Les projets en cours devraient, dans leur grande majorité, se concrétiser d’ici à 6 mois, mais sur un volume d’acquéreurs en baisse de 17% versus 2013.
Les prix restent dans la ligne de mire des acquéreurs et ces derniers vont continuer à négocier dans les mois à venir.
Sources: Logic Immo, TNS Sofres, Immobilier-2.0