2016 : une année exceptionnelle pour l’immobilier ?
Dans leur communiqué de fin janvier 2017, les notaires ont dressé un premier bilan de l’année 2016 pour le marché immobilier en France.
Le premier constat qui se confirme est celui d’une explosion des ventes de logements anciens en 2016.
A fin octobre 2016, les notaires dénombrent 843 000 ventes sur un an glissant. On peut voir que depuis un an et demi, les ventes augmentent fortement. On est revenu à des niveaux similaires à ceux des années 2004, 2005, 2006 ou encore 2011. Mais en tenant compte de la hausse de la population et du parc de logements en France, on n’est cependant pas encore à un niveau record.
Plusieurs facteurs viennent expliquer cela, à commencer par celui qui a eu le plus d’impact : la forte chute des taux de prêt immobilier. C’est également dû à la généralisation du prêt à taux zéro dans l’ancien avec travaux et à la hausse des montants pour des logements anciens ou neufs. Ces baisses des taux et ces hausses des aides sont venus dynamiser fortement les transactions de maisons et d’appartements.
Cela n’est pas sans conséquence sur les prix moyens de l’immobilier. Sur un an, les notaires notent les chiffres suivants : +1.6 % pour les logements anciens avec une plus forte augmentation pour les maisons avec +1.8 % contre +1.3 % pour les appartements.
Des évolutions contrastées selon les villes
Il faut noter aussi de fortes disparités géographiques sur ces variations de prix. En effet, les prix des appartements anciens n’augmentent qu’en Ile-de-France (+2.6 % en un an) contre +0.0 % en Province.
« Les écarts se creusent, constate maître Laurent Rose, notaire à Nice, puisque entre septembre 2011 et septembre 2016, les différences de prix entre la ville la moins chère, Saint-Etienne, et la plus chère, Nice, sont passées d’un facteur de 2,5 à 3,8 ». Ainsi, en cinq ans, les prix des appartements s’effondraient de 30 % à Saint-Etienne, 16 % à Angers, 14,6 % au Havre, de 14 % à Toulon, 10,7 % à Reims et Marseille, 10,4 % à Dijon et Grenoble et 5 % à Montpellier et Nice, tandis qu’ils bondissaient de 7 % à Lyon et 14 % à Bordeaux.
Et à Perpignan ?
Les ventes d’immobilier ancien en 2016 ont augmenté de 25% (base taxable des droits d’enregistrement).
Si comme ailleurs les taux de crédit ont été un puissant moteur, c’est sans aucun doute la baisse continue des prix qui constitue la principale raison de ce redémarrage. Sur la seule année 2016, les prix ont baissé de 9,4% !
Le niveau des prix signés (à ne pas confondre avec les prix des petites annonces…) est revenu au niveau des années 2004-2005 ; il est probable que les excès de la « bulle immobilière » des années 2000 soient maintenant gommés et que l’on soit proches à Perpignan d’un prix « plancher », conforme au pouvoir d’achat et à la demande. Celle-ci demeure soutenue compte tenu de la progression démographique constante des Pyrénées-Orientales.
Le Baromètre des Notaires met en images l’état du marché immobilier de Perpignan et de la communauté d'agglo en février 2017.
Sources : immobilier-danger, Le Monde, se Loger, Notaires de France