Marché de l'immobilier à Perpignan : malgré la crise, les prix des appartements anciens en hausse de 10 % depuis un an
C'est dans l'Indépendant du 6 décembre : l'immobilier à Perpignan fait de la résistance !
Ce qu'il ressort des derniers chiffres sur le marché immobilier à Perpignan, c'est que le niveau de prix sur les transactions dans l'ancien est globalement en hausse, à part dans deux quartiers de la ville. Tout cela alors que le neuf souffre de la forte hausse des taux d'intérêt des emprunts.
Les prix de l'immobilier ancien sont repartis à la hausse à Perpignan en 2023, de l'ordre de +10,5 % sur un an.
Mais ces valeurs varient du simple au double selon les quartiers, et les trajectoires ne sont pas les memes !
Prix de l'immobilier : il y a une vraie dynamique sur Perpignan mais pas dans le centre ville...
Les professionnels comme les notaires ne peuvent qu'observer une régulation naturelle des prix.
Si bien que les indicateurs du marché restent verts, pour l'instant.
"Bien sûr que nous n'avons pas encore les chiffres du dernier trimestre qui pourraient marquer un ralentissement. Mais pour l'instant, en 2023, le marché de l'immobilier ancien sur Perpignan reste clairement attractif. Sur le marché des appartements anciens, on note par exemple de très fortes augmentations dans les secteurs Kennedy et Moulin à Vent", souligne Me Sanchez, notaire à Laroque des Albères, et qui présentait la semaine dernière les chiffres clés du marché de l'immobilier sur le département.
Ces informations optimistes pourraient laisser croire que Perpignan résiste à la crise...
Alors jusqu'à aujourd'hui, il est vrai que les effets de la "crise" actuelle du marché immobilier sont moins nets ici que dans le reste de la France. Mais ce n'est qu'un décalage temporel du cycle (déphasage d'ailleurs régulièrement observé dans le passé).
En ce qui concerne les prix, il ne faut pas oublier qu'ils sont les plus bas du pourtour de la Méditerranée ; ainsi l'attractivité demeure forte.
Et les acheteurs potentiels sont toujours présents, notamment dans les tranches d'âge élevées.
La crise actuelle n'est pas une "crise de la demande". Les français sont plus que jamais friands d'achat immobilier.
Si "crise" il y a (les vrais professionnels parlent plutôt d'un retour à la normale), les déclencheurs en sont :
- des prix devenus trop élevés, déconnectés du pouvoir d'achat des français,
- des taux d'intérêt à la hausse (qui diminuent encore le pouvoir d'achat de ceux qui ont recours au crédit),
- un accès au crédit plus difficile, notamment pour les jeunes et primo-accédants.
Ces dernières années, les prix à Perpignan ne se sont pas "envolés" comme partout ailleurs sur les littoraux ; par la prédominance d'acheteurs âgés ayant peu ou pas recours à l'emprunt, le financement affecte moins les transactions que dans la plupart des régions.
Enfin, le prix de l'immobilier ancien n'est pas le seul indicateur de la santé du marché immobilier !
Dans Le Parisien du 11 décembre, l'accent est plus modéré :
« On reste attractifs » : le marché de l’immobilier au net ralenti dans les Pyrénées-Orientales en 2023
Les Pyrénées-Orientales n’échappent pas cette année à la baisse des transactions immobilières en raison d’une conjoncture défavorable.
Après des années 2021 et 2022 records en matière de ventes immobilières, le département des Pyrénées-Orientales marque le pas en 2023, comme dans le reste de la France.
La baisse est à relativiser, d'après Me Jean-Luc Brieu, Président de la Chambre départementale des Notaires :
Rien de catastrophique pour autant. C’est vrai qu’il y a un attentisme mais la baisse (des transactions) ici n’est que de 11% lorsqu’elle atteint 16,6% en France...
Les Pyrénées-Orientales restent attractifs. Les prix sont plus intéressants que sur le reste du pourtour méditerranéen et les nouveaux arrivants disposent d’un certain pouvoir d’achat. La baisse des ventes coïncide d’ailleurs pour le moment avec une hausse des prix en 2023.
Une baisse des prix est bien attendue en 2024 mais elle restera, selon Me Brieu, modérée. Il rappelle « qu’il n’y a pas eu ici de bulle immobilière. Les prix n’ont pas flambé comme à Montpellier, Marseille ou Lyon ».
Dans le même article, on apprend que le nombre de ventes de terrains à bâtir a baissé de -32%.
Gestion des zones inondables, loi Zéro Artificialisation Nette des sols (ZAN), hausse des matériaux et des coûts de construction (notamment par la RE 2020), les écolos vont être contents que l'on construise moins, mais le secteur du bâtiment, qui compte beaucoup dans le département, souffre et cela va durer.
Voilà qui va sans doute renforcer l'attractivité (et le prix...) des maisons anciennes, et susciter des reconversions dans la rénovation. A suivre...