Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Peppino

Baisse des prix de l'ancien à Perpignan

Dans l'ancien les prix baissent, dans le neuf les prix augmentent, les quartiers qui se portent bien, le littoral toujours plus cher, pas d'effet TGV pour l'instant.

L'Indépendant de ce jour dresse un tableau du marché perpignanais: 2012 n'aura pas été une année florissante pour l'immobilier dans les P.O.

1- Dans l'ancien, les prix baissent

Selon une enquête du Journal du Net, basée sur les données du site SeLoger.com, Perpignan serait la ville qui accuserait la plus forte chute des prix en 2012 avec une dégringolade de presque 10 % en un an. "Un appartement se négocie à présent à la vente à 1 811 euros le m2 et une maison à 2 366 euros le m2" d'après le Journal du Net. Alexis Melidonis, agent immobilier à Perpignan mais aussi président de la Chambre syndicale Fnaim évoque, lui, un marché immobilier disparate sur la ville.

"Vous trouvez des appartements fermés depuis longtemps et à rénover complètement à 800 euros le m2 mais aussi de beaux ensembles avec hauts plafonds sur les boulevards chics à 4 000 euros du m2". Malgré l'arrivée dans le département de quelque 5 000 personnes tous les ans, l'offre reste bien supérieure à la demande.

Et pour cause. Environ 65 % des habitants des Pyrénées-Orientales ne peuvent pas recourir à l'emprunt car bien que les taux soient plus bas que jamais, les banques ont plutôt tendance à ne prêter qu'à ceux qui bénéficient déjà d'un apport personnel. Conséquence : les ventes baissent. La Fnaim estime leur chute à un millier par jour en France en 2012.

2- Les prix augmentent dans le neuf

Nouvelles réglementations et autres nouvelles normes de construction font naturellement monter le prix de l'immobilier neuf qui, par ailleurs, souffre de la fin des dispositifs légaux permettant de défiscaliser. Effectivement, le département n'est pas éligible à la nouvelle loi Duflot.

L'offre, quant à elle, est toujours inadaptée à la demande. Les promoteurs construisent encore beaucoup de F2 qui ne se louent plus depuis quelques années. Les familles recomposées qui constituent le gros des troupes des nouveaux arrivants sont davantage à la recherche de plus grands appartements ou de maisons.

3- Toujours les mêmes quartiers qui se portent bien

Même "s'il n'est pas bon de stigmatiser tel ou tel quartier" pour Alexis Mélidonis, certains secteurs résistent mieux que d'autres. "Il y a toujours les immuables du centre-ville : autour du Palais des Congrès, les cours Lassus et Palmarole, l'avenue Clemenceau et des quartiers (Las Cobas et Clos Banet par exemple). Dans les nouveaux quartiers, Shakespeare se porte bien également et on sent qu'il se passe quelque chose autour du théâtre de l'Archipel avec un quartier agréable et vivant".

D'une manière générale, pour être sûr de réaliser un bon investissement au moment d'acheter, Alexis Mélidonis conseille de choisir un bien pourvu en place de parking ou garage et d'un bon aspect général. "Un accès aux parties communes en voiture et sécurisé est également un plus. Quand il s'agit d'une copropriété, mieux vaut en choisir une qui soit gérée par un syndic professionnel".

4- Le littoral toujours plus cher

Collioure reste la ville la plus chère du département et d'une manière générale les prix sont plus élevés sur le littoral qu'à Perpignan. Bien que les panneaux 'à vendre' ont tendance à se multiplier en front de mer ces derniers mois, "il n'y a pas forcément plus d'appartement en vente dans les stations" selon Alexis Mélidonis.

"Cependant le parc immobilier a vieilli et les locations saisonnières reculent, les vacanciers préférant louer dans les campings". Les propriétaires vieillissant et entrant dans une phase de transmission, ils ont tendance à vendre pour récupérer de la trésorerie. "Mais le marché en bord de mer est, d'une manière générale, assez cyclique", reprend Alexis Mélidonis.

5- Effet TGV : rien pour l'instant

Alexis Mélidonis ne croit pas à un effet TGV favorable pour l'immobilier des Pyrénées-Orientales. "C'est une utopie d'imaginer que les Barcelonais viendront vivre à Perpignan, même si le m2 est hors de prix à Barcelone (autour de 18 000 euros). Nous n'avons pas la même vie ici, les magasins et les restaurants ferment bien plus tôt qu'en Catalogne-Sud. Les Barcelonais ne s'adapteraient pas".

Note: il doit y avoir une coquille, ou une erreur d'analyse! Le prix du mètre carré à Barcelone est certes beaucoup plus cher qu'à Perpignan, mais il s'établit fin 2012 à 3400 euros.

Côté français, le tronçon manquant Perpignan-Montpellier cause également pas mal de tort au marché de l'immobilier. La côte méditerranéenne saturée et coûteuse de Menton à Montpellier pourrait séduire dans les Pyrénées-Orientales où le coût de l'immobilier est même moins élevé qu'à Narbonne. Mais une fois encore, Perpignan paie son isolement…

Source: Article de Estelle Devic dans l'Indépendant du 31/01/2013

Commenter cet article