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Publié par Peppino

Crédit immobilier : chute de 26 % de la production en 2012

La production atteindrait 120,5 milliards en 2012, selon l'Observatoire Crédit Logement. Les taux continuent de baisser, tombant à 3,19 % en moyenne en janvier 2013. La dégringolade du marché du crédit immobilier s'accentue.

Crédit immobilier : chute de 26 % de la production en 2012

Après un léger repli en 2011, la production de prêts a reculé de 26,4 % en 2012, selon les chiffres publiés hier par l'Observatoire Crédit Logement/CSA. Le montant des nouveaux crédits est tombé à 120,5 milliards d'euros, contre 161,6 milliards en 2011. C'est dans l'ancien que le repli est le plus fort : - 35,5 %, contre - 11,5 % dans le neuf.

Pourtant, les taux se maintiennent toujours à un niveau exceptionnellement bas : 3,22 % en moyenne en décembre 2012, un record depuis la Libération. La baisse se poursuit en ce début d'année, puisque le taux moyen ressort à 3,19 % en janvier 2013. « Même si les conditions de crédit sont favorables, cela ne peut compenser la montée du chômage et la dégradation économique générale. Ces taux exceptionnels permettent seulement d'éviter au marché de tomber encore plus bas », explique Michel Mouillart, de l'Observatoire Crédit Logement. La crise économique, l'arrêt du dispositif Scellier, la fin du PTZ + dans l'ancien et sa reconfiguration dans le neuf ont eu un impact négatif sur l'activité en 2012.

En 2013, la production devrait encore chuter, à 110 milliards d'euros, selon les estimations de l'Observatoire. Les taux remonteraient vers la fin de l'année tout en restant bas et attractifs.

Retrait des primo-accédants

« En moyenne annuelle, les taux devraient ressortir cette année à un niveau inférieur à celui de 2012, estime Michel Mouillart. Il est, en effet, très probable que la BCE abaisse son taux de refinancement à 0,50 %. » L'année 2012 a été marquée par le retrait des jeunes et primo-accédants. « Le marché a dû perdre 150.000 primo-accédants l'an dernier », estime Pascal Beuvelet, président du courtier In&Fi Crédits.

Dans l'ancien, l'arrêt du PTZ + a contribué à évincer les plus modestes : la part des emprunteurs gagnant 4 SMIC et plus progresse ainsi à 39,4 %, contre 34,3 % en 2009. Dans le neuf, « la reconfiguration du PTZ + a évincé les ménages les plus jeunes, les moins bien dotés en apport personnel », note l'Observatoire. L'apport personnel mobilisé progresse, en effet, fortement dans le neuf : + 6,1 % en 2012, contre + 4,8 % en 2011. Les jeunes ménages sont aussi affectés par la baisse des durées des prêts : 23,3 % des moins de 35 ans ont bénéficié d'un prêt de vingt-cinq ans et plus, contre 31,3 % en 2011. Malgré le recentrage du PTZ + dans le neuf sur les tranches les plus modestes, inscrit à la loi de Finances 2013, la part des ménages à faibles revenus devrait continuer de plonger. « De 72.000 PTZ + en 2012, on devrait tomber à 55.000 cette année », estime Michel Mouillart.

Source: Écrit par Aurelie ABADIE – Les Echos du 25/01/2013

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